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En tant que gestionnaire des risques, quand un concessionnaire automobile n'approuve pas un rabais, devrais-je m'acquitter de la différence ou tenter de renégocier le montant ?

Pour clarifier un peu la situation, je travaille dans une boite de financement auto. On a des accords de remises avec certains concessionnaires, mais parfois, ils font des erreurs ou refusent d'appliquer la remise convenue. La question est : est-ce que je sors le chéquier direct pour couvrir la différence ou est-ce que je me bats pour que le concessionnaire respecte l'accord initial ? Y a-t-il une approche standard dans ce cas ?

Haile6, quelques questions pour bien comprendre. Est-ce que ces refus sont fréquents ? Et est-ce que les montants en jeu sont significatifs par rapport au volume global de financement que vous traitez avec ces concessionnaires ? Parce que, bon, si c'est rare et pas trop cher, peut-être que le coût (en temps et en image) de la négo serait supérieur au bénéfice.

Cryptos42, bonne question. Disons que les refus sont...irréguliers, mais suffisamment pour que ça me titille. Les montants, individuellement, ne sont pas *astronomiques*, mais mis bout à bout sur l'année, ça commence à chiffrer. C'est surtout le principe qui me gêne, l'impression qu'on se fait un peu balader. Si c'était isolé, je ne me poserais même pas la question ceci dit.

Haile6, si le volume commence à devenir significatif, je pense qu'il faut systématiser une approche. Peut-être commencer par un rappel clair des accords avec chaque concessionnaire, histoire de voir si c'est juste de l'oubli ou une tentative délibérée. Après, tu pourrais envisager un système de pénalités (gentilles, hein !) pour les manquements répétés. Genre, un petit bonus conditionné au respect des remises pendant un trimestre. Ça peut inciter à plus de rigueur.

Rousseau a raison, systématiser une approche est une bonne idée. Je pense qu'avant les pénalités, il faut vraiment comprendre *pourquoi* ces erreurs arrivent. Est-ce que c'est un manque de formation du personnel du concessionnaire ? Un problème de communication interne chez eux ? Mettre le doigt sur la cause pourrait être plus efficace que de simplement punir. Une formation conjointe concessionnaire/organisme de financement pourrait être envisagée, si le problème est récurrent.

L'idée de Vitalik95 sur l'identification de la cause racine est pertinente avant d'envisager des pénalités. Si on prend l'hypothèse d'un manque de formation, il serait intéressant de quantifier l'impact financier de ces erreurs. Par exemple, si on constate que 15% des dossiers présentent des erreurs de remise (ce chiffre peut être obtenu via un audit interne relativement simple) et que le montant moyen de la remise non appliquée est de, disons, 300€, on peut assez rapidement estimer le coût annuel total. Si vous financez, mettons, 5000 véhicules par an, ça fait un manque à gagner potentiel de 15% * 5000 * 300€ = 225 000€. Présenter ce chiffre aux concessionnaires, en soulignant que ce n'est qu'une estimation basse, pourrait les sensibiliser beaucoup plus qu'un simple rappel des accords. Ensuite, proposer une formation conjointe, en chiffrant le coût de cette formation (par exemple, 5000€ par concessionnaire) et en le comparant au manque à gagner potentiel, devient un argument massue. L'approche data-driven est souvent plus efficace que des menaces de pénalités, qui peuvent être perçues comme punitives et créer des tensions inutiles. Comprendre et quantifier le problème, puis proposer une solution basée sur des données concrètes, démontre un professionnalisme et une volonté de collaboration qui peuvent faire toute la différence.

Lisbeth Salander soulève un point clé : la quantification des pertes. C'est du contrôle de gestion basique, mais diablement efficace. 👍 Chiffrer l'impact, ça donne du poids aux discussions. Après, la formation, c'est un investissement, pas une dépense. 😉

En complément de la proposition de formation conjointe, et si le problème persiste malgré les efforts de formation, une autre option à envisager serait de mettre en place un système d'audit régulier des dossiers de financement. L'idée serait de prélever un échantillon aléatoire de dossiers chaque mois et de vérifier si les remises ont bien été appliquées correctement. Si des erreurs sont constatées, le concessionnaire serait alors redevable du montant de la remise non appliquée, majoré d'une petite pénalité (genre 10-15%) pour couvrir les frais administratifs liés à la correction. L'important, c'est de communiquer clairement ce processus en amont et de l'appliquer de manière systématique et transparente. Cela permettrait de responsabiliser les concessionnaires et de s'assurer que les accords sont respectés.